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Le Grand trail de Saint Jacques (49 km de Benoit)

Le Grand trail de Saint Jacques (49 km de Benoit)
Il y a une semaine nous avons fait Forqualquier (27 KM, 1300 D+) lors du week-end famille. J’en ai bâvé : la distance, le dénivellé, le parcours accidenté, la chaleur étouffante, le manque d’entraînement spécifique. A tel point qu’après la course j’hésitais à faire Saint Jacques.

Mais heureusement, il y a plusieurs Saint Jacques, et le nôtre m’a dit : « tout ce que tu dis dans la semaine suivant une course, n’a pas d’importance ». Surtout, le Coach m’a rassuré sur ma capacité à faire cette course.

Pour leur part, Greg et Nadège ont trouvé tous les arguments pour m’expliquer que malgré la distance et le dénivellé plus importants, le profil de la course et les conditions climatiques en feront une course plus facile que Forqualquier et surtout que la Saint Express de décembre 2018…

 

L’installation au gite avec les autres tortues me rappelle l’ambiance de colonie de vacances.

Après une courte nuit et un réveil à 5h15, je me prépare dans une grande concentration, proche du recueillement. Est-ce la présence de Saint Jacques ?

 

Je suis impatient de démarrer ma course car je l’attends depuis longtemps.

Je m’y suis bien préparé mentalement, depuis 5 mois que je suis inscrit. En revanche physiquement, je n’ai pas suivi un programme d’entrainement très stricte.

Toutefois, je me suis rendu compte par la suite que Forqualquier, par sa difficulté, m’a bien préparé au Saint Jacques.

 

La première moitié de la course est vraiment agréable. Une promenade verte avec des panorama exceptionnels. Ravitaillements diversifiés, bénévoles sympathiques, très bon balisage. Nous prenons même le temps de faire quelques photos.

Nous courons ensemble, Anne-Marie, Christine, Nadège, Véro, Gérard et moi. Nous avons malheureusement perdu de vue Dominique dès les premiers kilomètres. Pour me rassurer, je dis régulièrement à Véro que la route va être longue, qu’il faut y aller tranquille, bien gérer ses efforts dès le début.

 

Dans une côte j’entends « allez les tortues ! ». Je vois André, Jacques et Laurent tout sourire et plein de bienveillance. Je ressents un bonheur proche de celui que l’on ressent quand on franchi une ligne d’arrivée.

Ils nous encouragent, nous rassurent, nous conseillent, nous ravitaillent et nous fournissent même de la NOK. Charge à nous de l’appliquer…

Je comprends à cet instant l’importance de cette assistance dont j’entends parlé depuis longtemps à la Foulée. Et je prends conscience de l’importance de la Foulée pour réussir à se dépasser.

 

J’ai fais 25 km et je commence à fatiguer. Je commence à me faire distancer par les autres. Nadège et Christine ont pris de l’avance, Anne-Marie, Véro et Gérard m’attendent régulièrement. Esprit Foulée !

Au ravitaillement du 32 ème KM, nous retrouvons Christine qui a souhaité nous attendre malgré ses 30 mn d’avance sur nous. C’est sympa ! Ca donne un peu de baume au cœur.

 

Je commence à vraiment avoir mal aux pieds et surtout aux genoux dans les descentes. Là, Christine me propose un Nurofen Flash. Ca ne peut pas me faire du mal…

 

Il reste une quinzaine de kilomètres, ce n’est rien ! Mais ça fait tout de même environ 3 heures.

Tiens, celui que je double m’est passé devant il y a quelque temps : « Courage Mec… A tout à l’heure ! »

 

Je retrouve encore de temps en temps Anne-Marie, Christine, Véro et Gérard qui m’attendent ponctuellement. Leur présence me réconforte et cela me rassure de savoir qu’il n’ont pas tant d’avance que ça.

Parfois je m’encourage tout seul : « Non je ne vais pas abandonner ! Je ne m’engage pas sur une course pour ne pas la finir ! »

 

Le dopant de Christine me fait du bien. J’ai toujours mal, mais moins. Du coup, je ne passe plus mon temps à me focaliser sur mes douleurs ! Par contre les descentes ce n’est pas encore ça…

 

J’en suis à environ 40 km et comme à chaque fois que le mental lâche, j’implore Victor, mon fils : « Je sais que tu es à mes côtés ! ». Il vole grâce à ses petites ailes d’Ange. J’espère qu’il est fier de son papa.

 

Ils y a des photographe et des spectateurs. Ca sent la dernière partie de la course. « Félicitations monsieur ! » me lance une dame. « Merci. C’est dur. », je lui réponds.

 

Je suis au milieu de rochers. C’est vraiment casse figure.

« Hé le Drône ! Tu me filmes ? Va donc sur la ligne d’arrivée, tu y seras avant moi, mais tu m’y verras !!! ». Certains parlent aux arbres, moi je parle à un drône.

 

Je rejoins les autres sans qu’il ne m’attendent, dans une côte. Je suis fier, j’en ai encore sous le pied. Je retrouve du courage. Et nous allons arriver ensemble.

On a une vue sur toute la ville. Ca sent de plus en plus la fin de course. Un panneau « descente dangereuse » : j’aide les dames tant bien que mal. Je leur aurai été utile une fois aussi.

Les derniers kilomètres se passent assez bien. On se motive les uns les autres.

 

Nous sommes dans la ville est nous rencontrons de plus en plus de personnes qui nous encouragent.

En bas de la cathédrale, nous sommes énormément applaudis. C’est euphorisant ! J’ai envie de pleurer de joie et de fierté.

Le matin je pensais que je ferais la montée de l’arrivée en rampant, mais le public nous porte litéralement.

Le speakers s’en mêle en criant « Les tortues ! Les tortues ! ». Nous finissons ensemble sous les applaudissements des copains de la Foulée, après 9 heures 18 minutes de course. Un moment magique !

 

Bravo à vous tous : Assistance, camarades du 49 km et des autres formats.

Merci à tous les amis de la Foulée sans qui je n’aurais jamais réalisé un tel exploit.

 

Benoît

Photos associées : Grand Trail de Saint Jacques 49km - 2019


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